Mémoire de bourdon

Les insectes, en butinant, récupèrent du nectar et du pollen. Mais comment font-ils pour reconnaître les fleurs qui vont leur fournir ces précieuses denrées?

Un bourdon sur une fleur. Quoi de plus évident? Pourtant, la question est d'importance : comment le bourdon sait-il quelle fleur aller butiner pour recueillir le maximum de nectar en un minimum d'effort? Comme pour la plupart des comportements, il y a une part d'instinct, mais aussi une part importante d'apprentissage. Pourquoi apprendre à reconnaître les fleurs? Déjà, parce que toutes les fleurs ne sont pas identiques dans toutes les régions du monde, il y a même des différences spectaculaires de couleur, d'odeur... Quand un espèce n'est pas spécifiquement adaptée à ne reconnaître qu'une seul espèce de fleur, comme ça se produit parfois,  et que l'insecte est présent dans de larges régions du monde, aucune "programmation" génétique ne permettrait de donner toute la latitude nécessaire pour butiner le plus de fleurs possible.  Et puis... Il y a les feurs "tricheuses". Celles qui ressemblent aux fleurs généreuses en nectar, mais qui sont radines, et qu'il faut apprendre à reconnaître.

Bref, quand l'environnement varie dans le temps et l'espace, mais qu'il montre une certaine constance durant la vie de l'animal, l'apprentissage est un gros atout. Mais comment reconnaître les fleurs? Chez les bourdons, la vue et l'odeur sont les principaux indices utilisés pour reconnaître les fleurs. La vue de loin, l'odeur de près, en combinaison. Et ainsi, les bourdonnes (car ce sont les femelles qui butinent chez les insectes sociaux) peuvent apprendre à reconnaître une espèce de fleur moins généreuse que les autres, et l'éviter dans l'avenir (pour en savoir plus).

 

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