Stratégies d'exploitation chez les plantes

Certaines petites plantes semblent complètement insignifiantes, mais quand on scrute d'un peu près leurs manières de faire, on se rend compte d'une réalité bien surprenante. Voyez cet inoffensive petite fleur jaune et violette, jolie comme tout, le rhinanthe crête de coq. Qui pourrait se douter qu'elle exerce une redoutable activité de....

Parasite? Enfin, pas complètement, car elle a encore des feuilles vertes, c'est à dire avec de la chlorophyle pour fabriquer du sucre. C'est probablement pour cette raison que les rhinanthes n'ont été que récemment rattachés à la famille des orobanches, ces plantes qui ne vivent plus que du parasitisme, au point de ne même plus fabriquer de feuilles ni de chlorophylle.
Comment s'effectue ce parasitisme? Par les racines, le rhinanthe s'attache à son hôte et lui vole ses nutriments. Ainsi, il gagne une énergie précieuse qu'il investit à fleurir et rapidement produire des graines.

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D'un point de vue évolutif, différentes stratégies de parasitisme existent, de partielle à complète, certains parasites allant jusqu'à tuer leur hôte (on parle de parasitoïdes, notamment chez les insectes). L'équilibre est délicat à trouver, car l'épuisement immédiat de l'hôte n'est pas forcément dans l'intérêt du parasite s'il adopte une stratégie sur le long terme. Certaines cohabitations sont très longues et permettent par exemple à des plantes de vivre (et produire des fleurs et des graines) plusieurs années sur un même hôte, comme le gui (il meurt s'il tue son hôte). Le rhinanthe, lui, est annuel, comme beaucoup de plantes de prairies. Une autre stratégie, liée à un milieu de vie instable d'une année sur l'autre, car une prairie naturelle se transforme rapidement en forêt, moins favorable pour ses hôtes et lui.

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